La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays riche en ressources naturelles, en diversité culturelle et en potentiel humain. Pourtant, il est aussi l’un des pays les plus pauvres et les plus instables du monde. Scandale géologique diraient certains ! Malgré ce tableau sombre, la RDC dispose aussi d’atouts considérables pour sortir du chômage et de la crise. Le premier atout est son potentiel humain : avec plus de 100 millions d’habitants dont plus de 60% ont moins de 25 ans, la RDC dispose d’une population jeune, dynamique et créative. Les jeunes congolais sont capables d’innover, d’entreprendre et de s’adapter aux changements. Ils sont aussi porteurs d’espoir, d’aspiration et de revendication pour un avenir meilleur.
Avant d’aller loin dans cet article, je me présente :
« Je m’appelle, Jason Kibiswa, je suis artiste de formation et créateur de contenus depuis plus de vingt ans. Je vis en RDCongo et dans mon travail de communicateur pluridisciplinaire à temps plein, j’accompagne les organisations dans la mise en œuvre des projets et interviens pour booster leurs actions de communication au travers des outils, des stratégies marketing, via les sites web et réseaux sociaux. ce blog est destiné à sensibiliser les jeunes artistes et créateurs, à être plus proactifs pour réussir leurs carrières professionnelles.
« Il y a exactement huit ans, au mois de juillet 2015, j’ai animé bénévolement un atelier de coaching auquel plus d’une vingtaine de jeunes étudiants et artistes de la ville ont pris part pendant 5 jours sur les 12 piliers du métier de créateur, à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa.
Cet atelier avait comme objectif principal d’outiller les jeunes artistes et créateurs et les permettre d’affronter le marché de l’art avec conviction, de lutter contre le chômage et de réussite leurs carrières.
Huit ans plus tard, au regard des changements rapides dans le monde professionnel et l’évolution dynamique des besoins des clients sur le marché de l’art, je me sens dans l’obligation de mettre à jour cette formation et de permettre aux jeunes artistes, désireux d’approfondir leurs connaissances de base qui sous tendent le Marketing digital, le Multimédia, les nouvelles Technologies ainsi que la Psychologie de la vente – des compétences clés à maîtriser de nos jours.
Mon appel pour tous ceux qui liront cet article, est de rejoindre la liste d’attente de l’équipe du Studio Malaika agency (en laissant un commentaire à cet article). Nous vous recontacterons, avant de lancer officiellement, la deuxième session de la formation 12 piliers du métier de Créateur au mois de juillet 2023. Enregistrez-vous d’avance, car les places sont très, très limitées »
Revenons sur la problématique de chômage des jeunes au pays.
Si nous sommes sincères avec nous-mêmes, beaucoup de jeunes congolais et congolaises sont au chômage, à cause tout simplement de la peur, de la paresse, du contexte environnemental (milieu), et aussi de la situation de pauvreté et de crise que traverse la RDCongo.
- Au chômage à cause de la peur (éducation zappée) :
Avoir un diplôme c’est bien. Mais, savoir le défendre est beaucoup plus mieux. Ce conseil, n’est applicable que lorsque l’on est confronté au problème de travail. Et c’est à ce moment que l’on se rend compte que l’on a zappé tout son parcours académique…
En effet, malgré le diplôme, on se rend compte que l’on ne sait pas comment défendre ce diplôme sur le marché du travail. En 2000, alors que j’assistais, dans la foule, à une cérémonie de collation des grades académiques au Collège Alfajiri de Bukavu, un professeur a dit aux étudiants qui allaient recevoir leurs diplômes :
« Aujourd’hui, l’Université Catholique de Bukavu va vous décerner vos diplômes…c’est bien parce que vous le méritez, mais sachez que les véritables diplômes, c’est la société qui vous les décernera, au regard de vos services que vous alliez lui rendre »
Vingt trois ans plus tard, la pertinence de ce discours résonne toujours dans mon cœur. Et je me rends compte combien, nous devons travailler pour contribuer à niveler notre société vers le haut, dans toute ce que nous faisons comme taches ou travail.
- Au chômage à cause de la paresse (manque de vision)
Certains jeunes encore, s’ils sont au chômage, c’est à cause de leur paresse. Ils ont des capacités à mettre à contribution pour résoudre des problèmes sur le marché du travail certes, mais, sont très limités dans les actions. Ils ne se positionnent pas pour déclencher le mouvement qui leur donnera la chance d’avoir leur premier job. Ils attendent que tout leur arrive comme sur un plateau.
- Au chômage à cause du milieu (environnement)
D’autres jeunes s’ils sont au chômage, c’est parce qu’ils sont dans un mauvais endroit, qui présente très peu d’opportunités. Ils aimeraient proposer leurs capacités de travailler mais, la famille, le quartier, le village, la ville…il y a comme des freins qui ne nous permettent pas de briser le plafond de verre. Dans les églises, on dirait « esprit de blocage, ou démons de pauvreté »…Loin de nous l’idée de conclure que la réussite c’est d’aller en Europe, en Angola ou en Afrique du Sud. Nous connaissons les limites et la faiblesse du syndrome du bonheur dans la maison du voisin. Très loin, dans ce article, nous proposons des solutions pour ces genres de cas, comment un congolais, a réussi à retourner sa situation de pauvreté en devenant millionaire.
- Au chômage à cause de la crise généralisée au pays (État)
On ne le dira jamais assez, le travail, c’est l’une des responsabilités des gouvernants. C’est l’une des raisons, qu’ils ficellent des programmes et viennent les présenter au public lors des meetings et des campagnes électorales, dans l’objectif, une fois élus : de créer des emplois pour la population et ainsi réduire le pourcentage des chomage des jeunes dans le pays. Certes, ceci n’est pas non plus une raison pour les jeunes, à ne pas oser, et innover afin d’être utile pour la société. Le sage disait :
« Le travail, c’est l’homme lui-même qui le crée », comprenne qui pourra.
Quelques chiffres de la Banque mondiale
Selon la Banque mondiale, le taux de pauvreté était de 73% en 2018, et le taux de chômage de 46% en 2019. La crise politique, sociale et sécuritaire que traverse le pays depuis des décennies a aggravé la situation économique et sociale de la population, notamment des jeunes, qui représentent plus de la moitié de la population totale.
Face à ce constat alarmant, comment les jeunes de la RDC peuvent-ils vaincre le chômage et la crise actuelle ? Quelles sont les opportunités et les défis qu’ils rencontrent ? Quelles sont les pistes de réflexion et d’action proposées par des auteurs à succès comme Ricardo Kaniama ou encore très loin des frontières congolaises, le français Jacques Attali ?
- Le diagnostic : un chômage massif et une crise multidimensionnelle
Le chômage est l’un des principaux problèmes auxquels sont confrontés les jeunes de la RDC. Selon l’Office national de l’emploi (ONEM), le taux de chômage était de 46% en 2019, soit plus du double de la moyenne africaine (21%). Le chômage touche surtout les jeunes diplômés, qui peinent à trouver un emploi correspondant à leur niveau de qualification. Selon une étude du ministère du Travail et de l’Economie, seuls 13% des diplômés du supérieur trouvent un emploi dans leur domaine d’études.
Le chômage est lié à la faiblesse du tissu économique du pays, qui repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles (mines, pétrole, bois) et sur le secteur informel. Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le secteur informel représente 80% du PIB et 90% des emplois en RDC. Ce secteur est caractérisé par la précarité, l’insécurité et la faible productivité.
Le chômage est aussi le reflet d’une crise plus profonde, qui affecte tous les aspects de la vie du pays. La RDC est en effet confrontée à une crise politique, marquée par l’instabilité institutionnelle, la corruption, l’impunité et le manque de légitimité des dirigeants. La RDC est aussi confrontée à une crise sociale, marquée par la pauvreté, les inégalités, l’exclusion et la violence. La RDC est enfin confrontée à une crise sécuritaire, marquée par les conflits armés, les violences sexuelles, les déplacements forcés et les violations des droits humains.
- Les opportunités : un potentiel humain et naturel à valoriser
Malgré ce tableau sombre, la RDC dispose aussi d’atouts considérables pour sortir du chômage et de la crise. Le premier atout est son potentiel humain : avec plus de 100 millions d’habitants dont plus de 60% ont moins de 25 ans, la RDC dispose d’une population jeune, dynamique et créative. Les jeunes congolais sont capables d’innover, d’entreprendre et de s’adapter aux changements. Ils sont aussi porteurs d’espoir, d’aspiration et de revendication pour un avenir meilleur.
Le deuxième atout est son potentiel naturel : avec une superficie de 2,3 millions de km2 dont plus de la moitié est couverte par la forêt équatoriale, la RDC dispose d’une biodiversité exceptionnelle et d’une richesse en ressources naturelles inégalée. La RDC possède notamment 80% des réserves mondiales de coltan, un minerai indispensable à la fabrication des téléphones portables et des ordinateurs. La RDC possède aussi un potentiel hydroélectrique estimé à 100.000 MW, soit le quart du potentiel africain.
Ces atouts représentent des opportunités pour les jeunes congolais qui veulent vaincre le chômage et la crise. Ils peuvent s’appuyer sur leur potentiel humain pour développer des activités économiques dans des secteurs porteurs comme l’agriculture, l’élevage,
- Les défis : une éducation et une culture financières à acquérir
Pour profiter des opportunités offertes par leur potentiel humain et naturel, les jeunes congolais doivent relever un défi majeur : celui de l’éducation et de la culture financières.
En effet, il ne suffit pas d’avoir des ressources ou des compétences pour devenir riche, il faut aussi savoir comment les gérer, les investir et les faire fructifier.
Or, l’éducation et la culture financières sont souvent négligées ou mal enseignées dans le système éducatif congolais.
« Les jeunes diplômés sortent souvent de l’école sans avoir appris les notions de base sur l’argent, le budget, l’épargne, le crédit, l’investissement, la fiscalité ou la création d’entreprise. Ils sont donc mal préparés à affronter les réalités du marché du travail et à gérer leurs finances personnelles. »
De plus, l’éducation et la culture financières sont souvent influencées par des croyances ou des mentalités négatives qui entravent le succès financier. Par exemple, certains pensent que l’argent est sale ou mauvais, que la richesse est le fruit de la chance ou de la malhonnêteté, que l’épargne est inutile ou égoïste, que l’investissement est risqué ou réservé aux élites, que la création d’entreprise est difficile ou impossible.
Ces croyances ou mentalités limitantes conduisent à des comportements financiers inefficaces ou destructeurs, comme le gaspillage, la consommation excessive, l’endettement chronique, la dépendance aux aides extérieures, le manque d’initiative ou d’ambition.
Pour vaincre le chômage et la crise actuelle, nous pensons que les jeunes congolais devraient s’efforcer d’acquérir une éducation et une culture financières adaptées à leur contexte et à leurs objectifs.
les jeunes doivent apprendre à se prendre en charge financièrement, à se fixer des buts clairs et réalistes, à se former continuellement sur les opportunités économiques, à épargner régulièrement une partie de leurs revenus, à investir intelligemment dans des projets rentables et durables, à créer leur propre entreprise ou source de revenus, surtout pour les jeunes artistes et créateurs. Soyez des entrepreneurs, proposez vos solutions aux problèmes des gens, et en retour, ils vous paieront. C’est la notion de base de lutter contre le chômage.
- Les pistes : des principes et des idées clés pour survivre aux crises
Pour acquérir une éducation et une culture financières efficaces, les jeunes congolais peuvent s’inspirer de principes et d’idées clés proposés par des auteurs comme Jacques Attali ou Ricardo Kaniama. Ces auteurs ont étudié les causes et les conséquences des crises économiques et financières qui secouent le monde depuis plusieurs décennies. Ils ont aussi partagé leur expérience personnelle sur comment devenir riche en partant de rien.
Dans son livre “Survivre aux crises”,publié chez Fayard en 2009 Jacques Attali expose sept principes universels pour survivre aux crises actuelles et futures. Ces principes sont :
- Se prendre soi-même au sérieux : croire en sa valeur personnelle et en sa capacité à réussir.
- Donner de l’intensité au temps : profiter pleinement du présent tout en se projetant dans l’avenir.
- Se faire une opinion personnelle du monde par l’empathie : comprendre les réalités du monde et les besoins des autres.
- Etre capable de résister à une attaque (résilience) : développer sa résilience face aux difficultés et aux échecs.
- Etre capable d’anticiper une crise(créativité): se préparer aux changements et aux opportunités qui en découlent par la créativité
- Etre capable d’en tirer parti (ubiquité) : savoir saisir les opportunités offertes par les crises pour innover et progresser.
- Etre capable d’en sortir (pensée révolutionnaire) : savoir quand quitter une situation qui devient trop dangereuse ou trop confortable.
Dans son livre “La chèvre de ma mère”, Ricardo Kaniama raconte comment il a réussi à bâtir un empire financier en partant d’un capital équivalent au prix d’une chèvre. Il partage aussi les secrets de la prospérité financière qu’il a appris au cours de son parcours.

On peut résumer ces principes secrets en ceci :
- Comprendre le fonctionnement de l’argent : connaître les règles du jeu financier et les stratégies gagnantes.
- Changer sa mentalité vis-à-vis de l’argent : se libérer des croyances limitantes et d’adopter une attitude positive.
- Développer son intelligence financière : apprendre à gérer son argent avec efficacité et intelligence.
- Créer sa propre source de revenus : créer sa propre entreprise ou son propre projet qui génère des revenus réguliers et croissants.
- Investir son argent dans des actifs productifs : utiliser son argent pour acquérir des biens ou des services qui produisent des revenus supplémentaires ou qui prennent de la valeur avec le temps.
- Protéger son argent contre les risques : diversifier ses sources de revenus et ses placements pour réduire les risques de perte ou de vol.
- Partager son argent avec les autres : réussir c’est aussi partager avec sa famille, ses enfants, collègues, pays.
Ces acteurs ont chacun leur part d’ombre et de lumière, mais ils ont tous contribué à façonner une manière de penser et d’agir pour sortir de sa situation de précarité, peu importe le niveau. Leurs expériences et leurs citations peuvent servir de sources d’inspiration ou de réflexion pour les jeunes congolais qui veulent vaincre le chômage et la crise actuelle.
5. Prise de conscience : un appel à l’action massive et à l’espoir
Au terme de nos réflexions, nous pouvons dire que les jeunes congolais ont les moyens de vaincre le chômage et la crise actuelle, s’ils se donnent les outils nécessaires pour y parvenir. Ils doivent acquérir une éducation et une culture financières solides, qui leur permettront de gérer efficacement leurs finances personnelles, d’investir dans des projets rentables et durables, et de créer leur propre source de revenus.
Un autre conseil à prodiguer au jeunes, est aussi celui de s’appuyer sur leur potentiel humain et naturel, qui leur offre des opportunités dans des secteurs porteurs comme l’agriculture, l’élevage, l’énergie, les technologies ou la culture.
Pour ceux qui le peuvent, s’inspirer des principes et des idées clés proposés par des auteurs comme Jacques Attali ou Ricardo Kaniama et bien d’autres auteurs à succès qui ont rédigé et publié des livres dans lesquels, ils exposent leurs formules et recettes de réussite.
Dans la majeure partie des cas, ces auteurs, ont étudié les causes et les conséquences des crises économiques et financières, et qui ont partagé leur expérience personnelle sur comment devenir riche en partant de rien.
Les jeunes congolais( e) s doivent aussi chercher à s’inspirer des expériences et des parcours d’acteurs socio-politiques du pays, qui ont marqué l’histoire de la RDC par leur engagement, leur vision ou leur action. Ils doivent tirer les leçons du passé, analyser le présent et se projeter dans l’avenir.
Nous espérons que cet article aura contribué à éclairer les jeunes congolais sur les enjeux du chômage et de la crise actuelle, et à leur donner des pistes pour y faire face.
Si vous avez aimé ou appréciez, laissez-nous un commentaire ou si vous vouslez participer à notre prochain atelier sur les 12 piliers du métier, prévu au mois de juillet prochain, prière de vous manifester dans les commentaires. Merci et à très bientôt.
Jason Kibiswa